Les organisateurs des JO ont demandé le retrait de la version grecque de Playboy. Le numéro en question contenait des photos de femmes nues et le sigle olympique[1]. L'indécence même?

Si Playboy est un partenaire gênant (au moins parce qu'il n'a pas payé les droits sur 5 cercles), en revanche les JO sont largement associés à d'autres entreprises tel que Nike, Adidas, Reebook et Puma. Ces entreprises financent les JO soit par sponsoring direct, soit par l'achat d'espaces publicitaires qui financent les télévision, ces dernières utilisant les revenus publicitaires pour acheter les droits de retransmission des JO.
Ces entreprises peuvent se permettre de tels investissements grâce aux bénéfices générés par une main d'oeuvre au coût extrêmement faible. Par l'intermédiaire de fournisseurs locaux, des travailleuses sont exploitées. Oubliées au fond d'un pays éloigné, les salaires indécent, l'obligation d'heures supplémentaires parfois non payés, les cadences difficile, sans contrat de travail, sans droit de se syndiquer (à fortiori de droit de grève) sont les conditions de travail courantes dans ces usines ne respectant pas ni les règles hygiène ni de sécurité; d'autres situation extrêmes ont été révélés tel que brimades physique parfois sexuelles, déportation de main d'oeuvre, atteinte à la libertés des personnes. Les articles de sport seront vendus ensuite avec des marges importantes.

Voilà comment les JO sont financés, voilà la comment le respect des principes éthiques fondamentaux universels[2] est mis en application et ceci malgré les campagnes de sensibilisation auprès du CIO[3] par plusieurs ONG. Mais ce n'est pas un problème puisque les JO sont une formidable machine à détourner l'attention médiatique et l'opinion publique des vrais priorités.
Une « partie » seulement de l'opinion publique parce que les travailleuses sous-payées, jusqu'à 12$ par mois, dans les usines de confection d'article de sport doivent une vision des JO très différente de la notre. S'il est probable qu'elles ne voient pas les jeux à la télévision, ces femmes connaissent vraiment le prix à payer pour l'organisation de ce type d'événement.