L'issu du dénouement de la prise d'otage de l'école en Ossétie du Nord (Russie) s'annonce douloureuse. L'évacuation de l'école aurait, à cette heure, abouti à la mort de plus de 150 personnes et près de 400 blessés. Cette prise d'otage est insupportable. Le fait que les terroristes s'attaquent à une école est extrêmement choquant et odieux. De tel actes sont inadmissibles et doivent être condamnés.

L'horreur de cette prise d'otage s'insère dans une histoire non moins horrible. Après 10 ans de guerre, la Tchétchénie est toujours le théâtre d'exécutions, d'enlèvements, de torture, de viols, d'arrestations arbitraires le tout sous une terreur policière et militaire. Aujourd'hui le bilan est estimé entre 100 000 et 300 000 victimes ou disparus et plusieurs centaines de milliers de réfugiés. La Tchétchénie est aujourd'hui une région interdite aux journalistes et dont les élections sont toutes décidées par avance. Le comportement des militaires russes est condamné par certains gouvernements courageux et par de multiples ONG. Mr Poutine, au travers de la gestion de la crise tchétchène, est le principale responsable de l'émergence de fous du type de ceux qui ont pris une école en otage cette semaine.

Lutter contre ce type de terrorisme est une nécessité. Mais cette lutte ne se gagnera jamais en bafouant les droits élémentaires des peuples. Il me semble que si les peuples tchétchènes, irakiens, palestiniens et de beaucoup d'autres n'avaient pas tant soufferts, la guerre contre terrorisme et de ses horreurs ne serait pas à faire, faute d'ennemi.