Nos ministres Sarkozy, Borloo et Dutreil ont été ovationnés à l'université d'été du MEDEF par 2000 patrons[1] [2]. Peut-être qu'un jour des ministres se feront ovationner par des syndicats de salariés...

En attendant, Sarkozy a du être remercié pour son loobying contre la loi sur les 35 heures caressant dans le sens du poil le président du MEDEF Ernest Antoine Seilliere. Lui aussi est convaincu de la nécessité de revenir sur ces 35h. Selon lui, elles sont une charge supplémentaire pour les entreprises malgré le gel des salaires et les aides de l'État. Et cerise sur le gâteau, Raffarin est du même avis!

Voilà des bonnes paroles qui servent de toile de fond pour les entreprises qui organisent un chantage à l'emploi contre ses salariés. Bosch et Doux ont menacés de délocalisation leurs usines pour imposer à leurs salariés de travaillait plus pour le même salaire... Sediver projette d'imposer une baisse de 25 à 30% salaires à leur personnel.

Donc, certains politiques souhaitent revenir sur les 35 heures et les entreprises l'imposent. Mais qu'en pensent les salariés. Humblement de mon coté, j'ai demandé à mon entourage s'il souhaitait travailler 39h/40h payés 35? Les résultats sont sans appel. Sur un échantillon de 23 personnes, 22 non et 1 oui. Soit plus de 95% de non!

Bien sur, mon échantillon n'est pas représentatif des français car le panel est trop réduit mais il a le mérite de s'adresser à des salariés qui bénéficient des 35h. Parce que l'avis de quelques patrons et des politiciens qui ne sont pas concernés par cette mesure est sans intérêt alors que l'avis de millions de salariés devrait être écouté prioritairement.

Dans politique, Aristote disait: "En démocratie, les pauvres sont rois parce qu'ils sont en plus grand nombre, et parce que la volonté du plus grand nombre fait force de loi". Donc nous serions loin d'être en démocratie?

Notes

[1] De son coté, Jean-Paul Huchon a été hué pour avoir appellé la salle à ne pas tolérer les opérations comme Doux et Bosch.

[2] Sources: Le Monde daté du 1 septembre 2004 et l'Humanité daté du 4 septembre 2004