En France, grâce à la LSQ, frauder dans les transports est passible de prison. Depuis sa mise en application en fin 2001, plus de 50 personnes ont été condamnées à des peines allant de 7 jours à 4 mois de prison ferme[1].
Mais en France, il y a deux types de fraudeurs :

  • Les plus démunis : SDF, chômeurs, rmistes, handicapés, qui malgré leurs difficultés pour assurer leurs besoins élémentaires, ne bénéficient pas systématiquement de la gratuité des transports.
  • Les plus riches ne payent pas toujours leurs transports et pourtant tout va bien pour eux.

Au final, ce sont les plus démunis que la LSQ envoie en prison. En sociologie, on appelle ça la criminalisation de la pauvreté.

Démago ?

Cas n°1 :Sébastien, handicapé, SDF depuis l’age de 15 ans, a été condamné pour fraude par habitude après s'être fait verbaliser 34 fois en 14 mois[2]. Condamnation: 2 mois ferme.

Cas n°2 : Bernadette Chirac aurais bénéficié de billets d’avions gratuit pour une somme supérieur de 40 000€, l’équivalent de 28 571 ticket de métro lyonnais, de la part de la compagnie Euralair. Une enquête préliminaire est ouverte pour "abus de biens sociaux" et "banqueroute frauduleuse"[3]. Condamnation?

Alors faisons un petit calcul. Dans le cas n°1, le prix du ticket à l’unité est de 1.40€[4]. Après 34 verbalisations, nous arrivons à un manque à gagner de moins de 50€.
Alors si 50€ vaut 2 mois fermes alors combien vaut en années de prisons 40000€?
Plus de 133 ans de prison ferme!
Ha si seulement…