60 ans après la libération d'Auschwitz, les autorités françaises avec la collaboration des médias commémorent, à grands coup de cérémonies, de mémorials et de discours, l'extermination nazi. A Paris, un "mur des noms", où les noms des 76000 juifs déportés sont gravés dans la pierre, a été inauguré.

Les commémorations de cet événement oublient de rappeler que les pays alliés ont pris soin d'éviter de bombarder les lignes des trains des camps de la mort et beaucoup de ces pays ont réduit leurs quotas d'immigration afin d'empecher les juifs de se réfugier sur leurs territoires. Pour ce qui est de la France, la déportation des 76000 juifs (que sont devenus les déportés non juifs?), a été possible en partie grâce avec la précieuse aide de certains français. Dénonciation, rancœur, antisémitisme ont permit avec l'appui du gouvernement de Vichy l'écriture de cette horrible page de notre histoire.

Le véritable hommage de la France à cette période fut d'avoir offert à certains acteurs de ce gouvernement de Vichy une seconde chance. Ainsi Papon a pu perpétrer d'autres horreurs grâce au général de Gaulle, et un certain François Mitterrand, qui a travaillé pour le gouvernement de Vichy au directoire de la légion des combattants et volontaires de la révolution nationale et décoré de l'ordre de la francisque, a été élu par deux fois Président de la République.