Quel jolie début de campagne. Amalgames, mensonges,… Bref ca promet pour les 2 mois qui viennent.

Pour commencer, la perle du brouillage de piste revient à Raffarin avec son maintenant fameux The yes needs the no to win against the no[1]. Une jolie Raffarinnade de plus qui permet à son auteur de poser les termes du débat de manière totalement ésotérique (tout comme le traité?).

Ceci dit, les intérêts du oui et du non sont tout de même assez troubles. Le commissaire européen José Manuel Baraosso, partisan du oui, devait participer à l’émission 100 minutes pour convaincre. Mais selon l’express, l’Elysée aurait fait pression pour faire annuler l’émission. Les arguments de ce pro-constitution auraient fait le jeu du non ( ? ? ?).

De même, Seilliere, bien que partisan du oui, prend du recul avec la campagne . Selon Le Monde[2], son entourage a précisé qu’il ne souhaitait pas que ses interventions puissent être utilisées par les tenants du non… Jacques Chirac, de son coté, estime que la constitution européenne est porteuse de progrès en matière sociale[3] ; il est vrai qui si Seillière parle de social comme Chirac, il est possible que le message ne soit pas très crédible...

Moralité: Si certains partisans du oui alimentent le non et si le oui a besoin du non pour gagner alors... (je suis complétement embrouillé. Cette campagne est vraiment bizarre.)

Notes

[1] Le oui a besoin du non pour gagner contre le non.

[2] Daté du 27 mars 2005.

[3] http://www.liberation.fr/page.php?Article=284719