13 decembre 2005:
Après le train de 1ère classe entre Chennai et Bangalore, la 2ème classe la nuit suivante, nous arrivons à Gadag pour trouver un bus vers Badami, autant dire une progressive mais certaine dégradation dans le standing mais peut-être pas dans l'agrément.
La première étape consiste à trouver la gare routière, qui s'avère située à 1 ou 2 km de la gare ferroviaire.
Nous devons donc prendre un rickshaw. le premier de la file éjecte sans ménagement le couple d'indiens qu'il venait de prendre en charge, sachant qu'il peut nous extorquer le double de la course.
(Pette parenthèse,j'écris le brouillon du poste sur une feuille éclairée à la lampe de poche car il y a une coupure de courant...)
Mais, la dame éjectée, sans doute par vengeance, nous indique le prix de la course, soit effectivement le double du prix demandé.
Arrivés à la gare routière, nous nous apercevons que toutes les directions sont inscrits dans l'écriture kannada, langue de l'Etat du Karnataka où nous nous trouvons.
A l'expérience d'être étrangers (tout le monde nous zyeute) s'ajoute donc celle de l'illettrisme. Néanmoins, après un peu plus d'une heure d'attente, les conseils d'un voyageur anglophone, d'un petit marchand de citrons et d'un vieux en haillons dont le seul mot de vocabulaire semble être "Badami Badami (et qui se permettra de nous extorquer 20 roupies pour cette info et le fait d'avoir porter nos bagages sur un mètre sans nous demander notre avis) nous finissons par trouver notre bus!!!
C'est parti pour deux heures de tape-cul et de poussière dans la campagne indienne!
Si la plaine gangétique déçoit par sa monotonie, ce n'est pas le cas des paysages du Karnataka où le contraste des cultures aux couleurs vives voire acidulées avec la terre rouge de la piste (il n'y a pas encore vraiment de route, elle est en construction) est un vrai plaisir des yeux.
Nous avions peur de louper l'arrêt pour Badami mais le bouquet final esthétique d'une falaise rouge surmontée de temple nous fait savoir que nous sommes arrivés.
Je suppose que l'hotel a choisi notre chambre en fonction de notre nationalité :il y a une image de Paris sur les toilettes.
