Ces dernières semaines, on a comme un nouveau problème: Ségolène Royal.

-Elle va faire un tour à l’étranger soutenir une candidate en Amérique latine ? Les médias l’accompagnent.
-Elle va faire un tour au salon de l’agriculture ? Les médias l’accompagnent.
-Elle fait quelques pas de danse avec Jamel ? Les médias l’accompagne.
-Dans les sondages non crédibles mais pas sans incidence ? Ségolène est présente.
-Les unes de nos journaux (4 unes la semaine dernière) ? Ségolène encore.
-Elle s’auto-proclame candidat crédible ? Les médias la cautionne.

Si Ségolène Royal a quelques ambitions personnelles, c’est son problème et dans un premier temps ce n’est pas vraiment celui des citoyens. Le véritable souci c’est cette manière de faire des médias et des politique où l’on privilégie les ambitions de chacun, les mesquineries entre candidats et la course au pouvoir au détriment d’un quelconque programme politique. Malgré la présence envahissante dans nos médias de Ségolène Royal, on ne croulent pas sous ses propositions. A ce titre, elle n’est pas la seule.

(Tentons un petit pronostic : la campagne, même officielle, ne sera constructive qu’avec la participation de la sphère civile. Cela peut prendre plusieurs formes : candidat non professionnel de la politique, boycott de la campagne par les citoyens, blogs, prise de parole par tout les moyens pour réorienter les discours des politiciens qui risque autrement de ressembler à ça.)

En attendant jouons un peu. Libération a pondu un petit comparatif de quelques sujets politiques avec les opinions respectives de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. A vous de retrouver qui a dit quoi :

  • Le travail (1):
    • Nous devons rééquilibrer le rapport salarié-employeur en offrant la sécurité au salarié tout en donnant aux entreprises l'agilité dont elles ont besoin pour s'adapter aux évolutions de la conjoncture.
    • L'enjeu, c'est la simplification de notre contrat de travail (...) un contrat qui serait (…) plus souple pour l'employeur et plus protecteur pour le salarié.
  • Le travail:
    • Il faut des salariés motivés, bien formés et bien payés. C'est comme cela que les parents pourront bien élever leurs enfants avec des valeurs et des repères.
    • Je crois dans le travail, le mérite, l'effort, la récompense, l'autorité et une certaine forme de fermeté.
  • La famille:
    • Je crois profondément en la famille.
    • La famille et l'autorité parentale sont des valeurs à conforter.
  • La réussite:
    • Il est nécessaire de donner aux jeunes le sens de l'effort et de la réussite.
    • Il faut redonner à la France et aux Français le goût de réussir et de la réussite.
  • L'immigration:
    • Sur la discrimination positive, est-ce qu'il faut des quotas ? Ce peut être un grand sujet de débat national.
    • Il appartient au gouvernement de fixer, en fonction des besoins de l'économie et de nos capacités d'accueil, le nombre de personnes admises à s'installer en France.
  • La politique:
    • Il va falloir imaginer de nouvelles militances, une nouvelle éthique, des engagements partagés, de nouveaux visages (...) et sans doute un nouveau mouvement.
    • Il faut changer en profondeur notre façon de faire de la politique, de vivre de la politique, de parler de politique et de porter nos convictions politiques.
  • La rupture:
    • La rupture avec nos conformismes est nécessaire. Seul le changement permettra l'avènement d'une France plus juste. Voilà pourquoi j'ai proposé la rupture.
    • Je crois que je peux battre X. (…) je suis la rupture.