Pour réussir en politique il ne suffit pas d’avoir des idéaux, des projets, une vision. Le débat d’idée n’est malheureusement qu’une facette insuffisante pour provoquer l’adhésion du plus grand nombre.

En politique, et plus particulièrement lors une campagne électorale, les candidats se doivent de jouer avec l’inconscient collectif, les foules et la masse des électeurs. Pour y parvenir, les candidats font ce que certains appellent de la communication pour éviter de parler de propagande.

Les outils sont multiples : utilisation de son charisme personnel, slogans, discours pour arranguer les foules, mise en scene de sa personne et de son image, agressivité envers ses concurrents, association de son image à des symboles,….

L’utilisation d’outils de communication relègue au second plan le fond sur la forme et l’histoire nous a montré que les plus efficaces en communication ne sont pas forcement les moins dangeureux dans leurs idées.

Le discours final de l’université d’été de l’UMP par Nicolas Sarkozy est alluciant. La mise en scène est aux petits oignons : musique où l’envolée lyrique accompagne l’entrée en scène de Nicolas Sarkozy filmée avec une magnifique plongée. S’en suit un long travelling ou Nicolas Sarkozy, acclamé par la foule, embrasse ses soutiens. Triomphant depuis sa tribune, un plan pris à travers les mouvement de drapeaux tricolores présente une foule en liesse.

Le discours à proprement parlé sera du même acabit : effet de style afin de susciter la réaction de ses supporters, jeux de mots et formules provocantes, Nicolas Sarkozy osera même s’appuyer sur des icônes comme Guy Mocquet, Jean Jaures ou Léon Blum. On croit réver.

Voila comment, Nicolas Sarkozy, comme d’autres, fait de la politique : démagogie, m’as-tu vu et esbroufe….
C’est normal que cela me fasse peur?


A voir: Discours de clôture de l'université d'été de l'UMP de Nicolas Sarkozy