Dominique Lapierre & Javier Moro - Pocket


Après Cette nuit la liberté et La cité de la joie, "Il était minuit moins cinq à Bhopal" est le troisième roman/document que Dominique Lapierre consacre à l'Inde.

La catastrophe de Bhopal, qui rappelons-le est la plus grande catastrophe industrielle de l'Histoire, sert de cadre à Domique Lapierre et Javier Moro pour cette saga.

Comme à son habitude, Dominique Lapierre offre un document épique d'une grande efficacité où l'on suit en parallèle l'histoire de l'usine de Union Carbide jusqu'à son explosion et une pléiade de personnages (des ouvriers, des habitants de Bhopal,...). Je n'ai rien à ajouter a mes précédentes fiches de lectures des deux œuvres précédemment citées de Dominique Lapierre: c'est efficace et poignant. Un document fort sur une histoire dramatique qui a tué des dizaines de milliers de personnes et malheureusement continue à tuer car les responsables ont non seulement fuient la justice (le président de l'époque Warren Anderson bien que sous le coup d'une demande extradition est protégé par les États-Unis et vit une retraite paisible) mais les différentes entreprises propriétaires de Union Carbide (Dow Chemical aujourd'hui) refusent tout investissement pour dédommager les victimes et dépolluer la ville.

Sur ce dernier point, j'ai appris, grâce aux annexes de ce livre, qu'une entreprise française avait été propriétaire de cette entreprise sans assumer les conséquences de la catastrophe en l'occurrence Rhone-Poullenc (aujourd'hui plus ou moins devenu Dow Chemical).

(La prochaine fiche de lecture, que je publierai ici même, reparlera de Bhopal qui sert de cadre à grand roman)