• L'ouïe : ça chante partout, ça appelle à la prière, il y a toujours de la musique, le bruit des oiseaux, des grillons et des écureuils mais aussi les hurlements idiots des enfants (parfois aussi des adultes), les klaxons, les sonneries tonitruantes des telephones portables et les conversations qui suivent, les gens qui parlent fort à n'importe quelle heure de la nuit, le cri des chiens et tout simplement l'absence de silence.
  • Le touché : ça sert les mains sans raison, ça se sert dans les bus et dans les trains, ça masse de facon soi disant ayurvedique (on a pas essayer), ça ballotte brutalement dans tout les sens en fonction de l'état des routes, l'écart des températures entre la nuit et le jour est impressionnant.
  • L'odorat : ça sens le jasmin et d'autres fleurs, la bonne cuisine, l'encens et la forêt mais aussi la merde, la pisse, la naphtaline, les offrandes aigries au soleil, la vielle friture, les égouts et les rivière chargées immondices en putréfaction (sauf le Gange à Benares)
  • Le goût : la subtilité d'un bon byriani, les épices, le tchai mais ça brûle, ça pique, c'est parfois rance et dementiellement sucré et pour parfaire le tout les goûts sont incroyablement persistants.
  • La vue: c'est flamboyant, ça brille, la majorité des lieux visités sont exceptionnels (au final, on aura vu 11 sites classés patrimoine de l'humanité, 5 pour ce voyage), les couleurs chatoyantes des pigment ou des saris des femmes, la beauté de la campagne indienne et de ses villages, les contrastes et cette lumière si particuliere. Il reste que c'est parfois kitch, vulgaire, sale, la misère est très visible ainsi que les stygmates de la maladie sur les gens et la présence de la mort (on essaiera d'en faire un article à part entier)

On dit souvent que l'Inde c'est tout et son contraire mais même après 3 voyages on est toujours bousculés, émerveillés, brutalisés, ettonnés, interrogatif, fascinés et choqués. Vivants.