Oui je sais, la cour des comptes dit exactement le contraire; selon cette respectable institution, la sécurité sociale a connu en 2003 la "plus forte dégradation financière" de son histoire avec un déficit de 11.5 milliards d'euros[1].
Mais pas d'inquiétude puisque le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy affirmé que ces chiffres étaient attendus et que la réforme de l'assurance-maladie a été mise en place en prévision de ces mauvais résultats[2].
A propos de la réforme, ce sont uniquement les assurés qui assument: le fameux 1€ supplémentaires est à la charge des malades, l'augmentation de la CSG à la charge des salariées et des retraités[3]. Et les mutuelles complémentaires prévoient une augmentation des tarifs... Payons, payons et encore payons.

Et les entreprises?
L'ACOFF a publié le 10 septembre 2004 le communiqué suivant:
Les exonérations de cotisations patronales de Sécurité sociale dans le cadre des aides à l’emploi ont représenté 19,5 milliards d’euros en 2003, soit 8,9 % du total des cotisations dues aux Urssaf.
Alors faisons une petite soustraction: 19,5 milliards d’euros d'exonerations aux entreprises moins les 11.5 milliards d'euros de déficit ce qui donne comme résultat un excédent de 8 milliards d'euros! CQFD?

Notes

[1] News Yahoo

[2] News Yahoo

[3] La CSG est l'un des rares prélévements pour lequel les employeurs ne cotisent pas...