Nous avons donc un " nouveau" gouvernement avec presque les mêmes ministre que dans le précédent. Mais pour justifier son existence, De Villepin a choisit de mettre en scène sa priorité: le chômage. Plan d'urgence pour l'emploi avec la nécessité d'agir vite[1] tel est la formule du premier ministre.
Cette dramatisation du chômage permettrait au gouvernement de passer en force des nouvelles mesures que ne renieraient par le MEDEF comme le contrat avec une période d'essai de 2 ans. Sous couvert d'efficacité et de réactivité, les mesures pour l'emploi seront prises par voie d'ordonnances et non par une loi soumises aux votes de nos députés. Un passage en force en somme.
Urgence à lutter contre le chômage? Oui mais depuis 20 ans! Rappelons qu'en 1975, la France connaissais son 1er million de chômeurs et Jacques Chirac, alors 1er ministre et futur mentor de De Villepin, affirmait {{Nous sommes repartis sur une meuilleur voie. Nous apercevons la sortie du tunnel[2].

Alors inutile de dramatiser une situation déjà ancienne afin de justifier une déréglementation par la force du monde du travail sous la pression libérale. Remplacer la précarité du chômage par de nouvelles précarités n'est qu'une solution médiatique. Mais en fait c'est l'objectif, non?

Notes

[1] Le monde daté du 7 juin 2005

[2] Le Monde Supplément économie daté du 7 juin 2005