Le comportement des journalistes dans le cadre de l’affaire Clearstream est symptomatique de la dérive du quatrième pouvoir. Le journal Le Monde est l’acteur principal des révélations de ce sac de nœuds politico-bordélique. Mais les informations publiées dans ce journal ne sont pas le fruit d’enquêtes de leurs journalistes mais plus simplement le résultat de fuites complaisantes. Les journalistes deviennent dans ce cas de dociles relais manipulables à souhait (les responsables des fuites ont forcement un intérêt dans l’histoire).

Dans l’affaire Clearstream, Le Monde avait été très critique sur le vrai travail de Denis Robert ; or ce travail sur la société luxembourgeoise est une vrai enquête qui ne se contente pas de mettre en page et d’éditer ce que veux bien indiquer certaines personnes bien informées.

Cette dérive n’est pas neuve ; nos médias accourent aux conférence de presse, brode sur les dépêches AFP et se mettent à la disposition d’informateurs pas tous bien intentionnés. Le journalisme d’enquête disparaît de nos médias. Par conséquence ce n’est plus un quatrième pouvoir mais une annexe des trois autres.