"La cité de la joie"- Dominique Lapierre


Peut-être du à l'effet Patrick Swayze, j'ai commencé ma lecture avec un premier à priori. Ensuite je savais qu'il s'agissait de l'histoire d'un prêtre et redoutait un éventuel prosélytisme catholique (inexistant en fait).

"La cité de la joie" est un document/fiction où l'on suit plusieurs personnages. Les deux principaux sont Paul Lambert et Hasari Pal:
-Le premier est un prêtre français parti en Inde qui s'installe dans un bidonville à Calcutta appelé la cité de la joie pour aider et soigner les pauvres. Ce personnage est inspiré par un missionnaire suisse: Gaston Grandjean
-Le second, Hasari Pal est un indien qui abandonne son village avec sa famille pour tenter sa chance à Calcutta comme tireur de rickshaw.

Pendant 600 pages, nous sommes plongé dans ce que l'Inde a de plus misérable: la vie dans les bidonvilles. On y trouve tout: la pauvreté, la faim, la maladie, la violence, les intempéries, l'insécurité, l'insalubrité.

C'est facile d'émouvoir avec le malheur des autres. Ici c'est efficace mais la plus grande force de "la cité de la joie" c'est cette leçon de vie où dans le plus grand dénuement l'espoir est toujours présent, où la vitalité des habitants des slums (bidonvilles) est rarement entamée et où il règne malgré tout une joie de vivre.

Alors oui, c'est plein de bons sentiments, l'auteur joue sur l'affect mais le résultat est tout de même profondement poignant.