Après des années d’achat quotidien puis une longue période d’abonnement, j’ai fini par abandonné la lecture quotidienne du journal Le Monde. Cette abandon fait suite à celui de la télévision et à la distance que je prend avec la radio. Plusieurs choses m’énervait dans ce journal mais le référendum sur la constitution européenne m’a fait passer à l’acte. En effet, dans plusieurs tribune Jean-Marie Colombani, directeur de la rédaction, s’est attaqué aux partisans du non de façon honteuse. En choisissant le non, je devenait dans la prose de Colombani réactionnaire, peureux, anti-européen, nationaliste et xénophobe. Dont acte, je me suis désabonné de la version papier pour aujourd’hui survoler de très superficiellement la version numérique.

Au mois d'aout, Le Monde[1] a titré à sa une :Dix ans après, Internet continue sa révolution. Mais la révolution annoncée par ce journal est d’un type un peu particulier.

En fêtant l’introduction en bourse de netscape ou la création d’entreprises commerciales tel que Yahoo, Ebay ou amazone, la Monde traite d’un pseudo révolution … économique. On pourrait discuter pendant longtemps de la révolution économique du web mais au final le web est de ce point de vue assez classique. Le but de ces sociétés est très banal : faire un maximum d’argent. D’un point de vue boursier, le web créant de nouvelles opportunités de développement, cela attire les investisseurs. Rien de nouveau sous le soleil donc à part l’émergence d’un nouveau secteurs qui paraissent périodiquement plus rentable que les secteurs traditionnels.

Et pourtant les révolutions Internet existent: technique d’abord et ensuite sociale. Des révolutions où l’aspect économique n’est souvent qu’un élément perturbateur. L’aspect révolutionnaire du web, c’est l’explosion des logiciels libres, les blogs, wikipédia, la possibilité d’interagir sur le média et plein d’autres choses. Mais Le Monde ne trouve pas cela vraiment intéressant d’ailleurs l’intro de l’article est symbolique : un nouveau média est né, bouleversant l’économie et la vie des consommateurs. Non! Sur le net, je suis d’abord un internaute avant d’être un consommateurs. A bon entendeur…

Notes

[1] Le Monde daté du 19 aout 2005