Actuellement sur le chemin du retour, le porte-avions Clémenceau devrait arriver à Brest mi-mai. Son retour en France a privé des indiens d’un travail vital à court-terme qui les aurait tué à long terme… Qu’on se rassure, le chantier d’Alang au Gujarât reçoit d’autres carcasses polluées et dont le démantèlement coûte toujours la vie aux salariés. Greenpeace india affirme qu’un million de tonnes de déchets polluants entre en Inde tout les ans en provenance des pays industrialisés. La victoire du clémenceau ne change pas grand chose aux problèmes de fond…

Daniel Mermet, qui a repris les propos de Greenpeace India, a fait une série d’émission sur le retraitement des déchet en Inde et au Bangladesh ainsi que sur des usines de fabrication textile. Une des émissions traite plus spécifiquement du chantier d’Alang.

Sur ce chantier, les journalistes et militants sont bizarrement mal venus. Malgré le bordel médiatique autour de ce chantier, les conditions de travail sont toujours aussi catastrophiques même si les discours des responsables de chantiers contredisent ce point de vue.

Mermet affirme avoir vu du stockage à l’air libre de poussière d’amiante en grande quantité, que les conditions de protections des ouvriers sont inexistantes ou minimalistes. Pire, le jour où Mermet et son équipe étaient sur place, une explosion a fait 6 morts : la découpe des carcasses au chalumeau allume les poches de gaz ou de carburant présents dans les bâtiments. Les témoignages des ouvriers tendent à démontrer que ces explosions sont monnaies courantes.

Le ministère de la défense qui avait affirmé que les conditions de démantèlement du bâtiment français seraient corrects n’a pas du voir le même chantier que Daniel Mermet. L’un des deux est un menteur. Mais le lequel ?


La-bas si j’y suis. Série "Comment meurent les bateaux et qui coud ma chemise":

  • E-waste : Traitement des déchets électroniques (ordinateurs, téléphones portables...). Le volume des déchets électroniques augmente de façon exponentielle et plusieurs des composants utilisés sont toxiques (cadmium, plomb, mercure). La vie des travailleurs, des enfants en particulier, sous-payés, est mise en danger d’autant plus que les conditions de travail demeurent inadaptées aux substances manipulées.
  • Sur les chantiers d’Alang : le chantier d’Alang, en Inde, est le plus gros site de démolition du monde. Rencontre avec des ouvriers livrés au danger de l’amiante, notamment, sans protections ni droits.
  • Sur les chantiers de Chittagong au Bangladesh (1) : Au sud du Bangladesh, près de Chittagong, à Sitakundu, les bateaux affluent pour y mourir. Ces carcasses porteuses d’amiante et autres produits toxiques, les pays riches n’en veulent plus et ne veulent pas payer le prix de leur recyclage.
  • Sur les chantiers de Chittagong au Bangladesh (2) : Au Bangladesh sur le chantier des bateaux poubelles où les travailleurs sans droit et sans protection désamiantent les carcasses des navires français, japonais, américains...
  • Sur les chantiers de Chittagong au Bangladesh (3) : Les ouvriers n’ont pas de perspective d’avenir ou de changement. Ils sont soutenus par les syndicats et les ONG, dans deux logiques différentes. Cette lutte contre l’exploitation devant avant tout appartenir aux principaux intéressés...
  • L’usine de textile de Chittagong (1) : Dans une usine de textile, où les ouvriers sont des femmes et des enfants. le salaire moyen au Bangladesh est de 14 euros par mois, les conditions de travail sont aussi dérisoires que le "coût de la main d’œuvre". Un incendie a dans ces cas là des conséquences dramatiques... Découverte de cette machine à tuer que représente le capitalisme.
  • L’usine de textile de Chittagong (2) : En quelques minutes, un incendie a détruit l’usine de textile KTS après l’explosion d’une chaudière. Un millier d’employées se trouvaient dans l’usine lors de l’incendie, 80 ont été hospitalisées et près de cent portées disparues. Consommer toujours plus et moins cher" dans les pays occidentaux c’est travailler toujours plus et moins payé dans les pays en voie de développement... Comment l’ultra libéralisme ne profite qu’aux moins nombreux...